TEMOIGNAGES
Lors de son décès, voici ce qu'avait écrit P.Rinjard dans le petit Recueil de l'Ecole d'Alfort -N°7 - 1938: "Excellent
technicien, opérateur habile, nul ne savait mieux que lui
organiser une expérience et préparer les moindres
détails ; observateur patient, il savait consacrer
à chaque chose le temps qu'il fallait, puis le moment venu,
il analysait , interprétait les faits constatés
avec rigueur, qu'ils satisfassent ou non ses espérances.
L'exemple qu'il donnait du dévouement absolu à
l'idéal qu'il s'était tracé lui
assurait le respect et l'estime de tous ceux qui l'entouraient. En le
voyant accomplir lui-même certains travaux indispensables
qu'il aurait pu confier à des collaborateurs subalternes,
on était convaincu de toute l'importance qu'il attachait
à l'observation personnelle en matière
d'expérimentation sur des points que l'on aurait pu croire
sans aucun intérêt(...) Malgré ses titres qui auraient pu l'autoriser à
briguer des fonctions ou des distinctions honorifiques , il ne
manifesta aucune autre ambition que celle d'accéder à la direction
du laboratoire où il travaillait.(...)
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Henri
CARRE et Marcel
MERIEUX
Charles MERIEUX a
rédigé quelques souvenirs sur son
père, Marcel
MERIEUX (1870- 1937)à l'occasion du centenaire de sa
naissance
:
"Un
vétérinaire avait suivi Marcel
Mérieux, Henri
Carré , qui devait s'illustrer par la découverte
du
virus de la maladie des chiens : la liaison entre les deux
médecines était déjà
assurée. Les
deux jeunes gens se relayaient jour et nuit pour entrenir la
virulence du streptocoque et faisaient retentir le quartier de Vaise
de duos nocturnes de cor de chasse.
Les chevaux
produisaient un sérum excellent au laboratoire , les
résultats cliniques étaient discutables,
l'exploitation
commerciale désastreuse : Mérieux et
Carré se
séparèrent des usines du Rhône
après avoir
réalisé une des premières
expériences
mondiales de sérothérapie.
A27 ans, Marcel Mérieux s'installa ,en 1897, au 20 de la rue
Childebert; il avait l'audace de donner son nom à un
institut
embryonnaire. Carré devait le quitter après avoir
réalisé la production de la tuberculine de Koch
pour
les hôpitaux et bientôt pour les
vétérinaires."
Je
remercie toutes les personnes qui ont été les
collaborateurs de mon grand-père, ou plus exactement les
descendants de:
E.Nocard |
"En Amérique , il y a
plusieurs années , devant un congrès de
vétérinaires, ton grand oncle Jean PAGOT (* page
"carrière") a fait en Anglais une conférence .
Charles Mérieux y assistait . A la fin , il a
demandé : "Qui est ce Bourguignon qui vient de parler ?" On
lui a répondu : "C'est le gendre de Henri Carré."
Alors Charles Mérieux est venu serrer la main de ton grand
oncle en lui disant : Je
remercie également la fondation Marcel MERIEUX
pour avoir contribué financièrement à
la publication des planches de photos couleurs de l'ouvrage du Dr Jean PAGOT , "L'Elevage en pays tropicaux".
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Jean Pagot au Kilimandjaro |